DERNIER DE CORDÉE

Pourquoi nommer ce blog « Dernier de cordée » ?

Bien évidemment en réponse à l’expression d’Emmanuel Macron sur les « premiers de cordées ». « Ceux qui réussissent » et qui sont censés nous tirer vers le haut. Mais qui, bien souvent, préfèrent s’affranchir de la solidarité nationale, préférant communier avec les élites mondialisées.

Mais n’oublions pas l’essentiel : les « premiers de cordées » n’existeraient pas sans nous, les « derniers de cordées », qui, on l’a vu pendant la crise sanitaire, sont quotidiennement les « premiers de corvée», ceux grâce auxquels la vie de tous les jours est possible pour tout le monde.

« Dernier de cordée », c’est aussi un clin d’œil au jeune homme que j’étais il y a…30 ans (putain…30 ans 🙂 ). A l’époque je faisais mes études dans ce qu’il est convenu d’appeler une « grande école », en l’occurrence l’École des Mines de Paris, vénérable institution créée par Napoléon, séparée du Sénat par le Jardin du Luxembourg.

J’y ai côtoyé beaucoup de « fils et filles de », rejetons de cadres dirigeants de grandes entreprises, de familles de la grande bourgeoisie parisienne ou de notables de province. Ils avaient déjà souvent la morne assurance de celles et ceux qui sont habitués à vivre du « bon côté du manche ».

J’avais bien conscience de ne pas faire partie du même monde. Issu d’une famille de la classe moyenne (papa enseignant et maman mère au foyer),  je n’avais pas les « codes ». Pourtant je rêvais quand même de devenir un « premier de cordée » !

Mon objectif : intégrer un grand cabinet de conseil anglo-saxon (McKinsey, Boston Consulting Group…) pour faire du « downsizing », de l’optimisation de processus… Bref permettre aux grandes entreprises de gagner plus d’argent !

J’ai fait heureusement d’autres choix qui m’ont finalement conduit à devenir consultant indépendant pendant plus 20 ans auprès de PME dans l’Aveyron. Ce choix était le bon : il m’a permis d’être sur le terrain, de côtoyer la réalité des ateliers et des chantiers, de comprendre les difficultés des ouvriers, mais aussi parfois les angoisses de patrons devant un carnet de commande vide…

En 2014, je suis devenu maire de Capestang. Grâce à ce mandat, j’ai découvert ma vraie nature : servir l’intérêt général. Je dirais même que j’ai trouvé en cela un sens à ma vie, et cela ça n’a pas de prix, mais une valeur inestimable.

Tout au long de ces années, j’ai acquis la conviction qu’il faut changer de modèle. En finir avec cet économisme froid qui conduit à l’épuisement des hommes et de la planète au bénéfice de quelques-uns. En finir avec ce progressisme de pacotille qui confond ouverture des marchés avec ouverture aux autres, amitié entre les peuples avec concurrence libre et non faussée

Le vrai progrès est solidaire, le vrai progrès est humain. Nous devons agir pour une société où la coopération prendra enfin le pas sur la compétition de tous contre tous.

Dans 50 jours environ, nous aurons à faire un choix : celui du Président de la République. Quoiqu’on en dise, ce choix impactera nos vies.

Et aujourd’hui, si l’on s’en tient aux sondages voilà la perspective qui, pour l’instant, s’offre à nous :

  • Emmanuel Macron : l’autoritarisme technocratique, l’autosatisfaction permanente, la grandiloquence pour masquer la vacuité… Il croit repasser tous les jours son oral de l’ENA en régurgitant la bouillie libérale dont on l’a gavé. Cela fait pourtant trente ans que ces politiques ont fait la preuve de leur inefficacité. Aller plus loin dans cette direction serait tout simplement suicidaire.
  • Marine Le Pen : gérante de l’entreprise familiale, elle n’a aucune boussole. D’abord libérale, puis « sociale ». Dépassée par Zemmour sur sa droite, elle ne sait plus où elle habite…
  • Valérie Pécresse : elle nous ressort toutes les vieilleries de la droite la plus rance : le karcher, travailler plus pour gagner plus, baisse des charges… Elle est vide, inexistante. C’est Fillon sans les sourcils.
  • Eric Zemmour : c’est le libéralisme et la matraque. Sa prétendue « culture » lui permet d’enrober des considérations dignes du café du commerce. Mais au final, il ne propose rien sinon sa haine de l’autre.

Je refuse cette fatalité et par ce blog, je veux contribuer modestement à diffuser les idées auxquelles je crois profondément et qui vont à l’exact encontre de ce triste quarteron !

Selon la formule de Jean Jaurès, « le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. »


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