L’IMPASSE

Le Président Macron nous a écrit pour nous faire part de sa candidature. Une fois la surprise passée (on ne s’y attendait pas du tout !), intéressons-nous à ce qu’il nous dit.

Au-delà des propos convenus, des enfoncements de portes ouvertes et des circonvolutions ampoulées, que nous propose-t-il ? Tout simplement de persister dans l’erreur de ces cinq dernières années.

D’après lui « le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans ». Pourtant il y a toujours plus de 5 millions d’inscrits à Pôle Emploi. La baisse du taux officiel s’accompagne d’une montée de la précarité et des petits boulots, ce que l’on appelle pudiquement le « halo du chômage ».

« Notre industrie a pour la première fois recréé des emplois », alors même que les annonces de fermetures d’usines s’enchaînent, comme par exemple la SAM à Decazeville. Le niveau record de notre déficit commercial industriel est le reflet de ces difficultés.

Il se félicite d’avoir « baissé les impôts de manière inédite », mais ces baisses d’impôts ont été majoritairement destinées aux plus riches (ISF, flat tax et même la taxe d’habitation), alors que la hausse de la CSG et la baisse des APL ont frappé de plein fouet les plus fragiles.

Effectivement, tout cela a permis à « nombre de nos compatriotes de vivre mieux »… Mais sûrement pas les 9 millions de pauvres, les 4 millions de mal-logés, les 12 millions en précarité énergétique. En revanche, les 1% les plus riches ont, eux, bien profité de la hausse du pouvoir d’achat ! Merci Macron !

Depuis 2018, les 1% les plus riches ont gagné 3500 € de plus par mois.
Depuis 2018, les 1% les plus pauvres ont gagné…0 €

Malgré l’échec de son idéologie libérale, Emmanuel Macron nous propose bel et bien de persister dans l’erreur. Ne nous y trompons pas, lorsqu’il parle de « travailler plus », il ne s’agit pas de réduire le temps de travail pour travailler tous et travailler mieux. Non, il s’agit bien des habituelles rengaines libérales : défiscalisation des heures supplémentaires, recul de l’âge de la retraite… Faire travailler plus ceux qui ont déjà un boulot et transformer de jeunes retraités en vieux chômeurs !

Persister dans l’erreur c’est aussi « poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». C’est la fameuse « baisse des charges » qui doit nous permettre de faire baisser le coût du travail. Mais n’oublions pas que le coût du travail, c’est aussi le revenu des salariés que ce soit le salaire direct ou la protection sociale. Baisser les charges revient à nous affaiblir individuellement et collectivement.

Oui, nous avons un problème de compétitivité en France ! Mais ce n’est pas parce que les français sont des fainéants qu’il faudrait faire travailler plus, ou parce qu’ils sont trop payés. Cela vient des choix des « premiers de cordées » qui ont décrété dans les années 1980 que l’industrie c’était dépassé et qu’il fallait se tourner vers les services et la finance. Contrairement à l’Allemagne par exemple, qui a su préserver un tissu industriel, notamment parce que les salariés ont plus de pouvoirs dans les conseils d’administration !

« Cette élection présidentielle déterminera les directions que le pays se donne à lui-même pour les cinq années à venir et bien au-delà. »

Voter pour Emmanuel Macron c’est prendre la direction de l’impasse ! (Lire à ce sujet l’excellent livre de Guillaume Duval).

Il est temps de faire un virage à 180° et de prendre la direction de l’Avenir en commun !

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