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QUAND T’ES DANS LE DÉSERT…
Les déserts médicaux impactent des millions de Français, que ce soit dans le monde rural ou dans certains quartiers de grandes villes. Ne pas pouvoir se faire soigner correctement est un stress quotidien. Cela alimente aussi le sentiment de relégation, de déclassement, d’être des citoyens de « seconde zone ».
Je vais vous raconter (rapidement) pourquoi et comment nous avons créé à Capestang un centre municipal de santé qui compte aujourd’hui 4 médecins salariés et 3 secrétaires médicales. J’essayerai ensuite de vous expliquer (modestement) pourquoi c’est la meilleure solution contre la désertification médicale !
Quand j’ai été élu maire en 2014, Capestang risquait, comme bon nombre de communes rurales, d’être touchée à court ou moyen terme par la désertification médicale.
Il fallait agir… Après des mois de recherche infructueuse de médecins libéraux, nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes. Fin 2015, nous avons décidé la création d’un Centre Municipal de Santé (CMS), le premier dans l’Hérault. Il a ouvert ses portes le 1er octobre 2016, avec 2 médecins et 2 secrétaires. Il compte aujourd’hui 4 médecins et 3 secrétaires. En 2021, nous avons réalisé plus de 14 000 consultations !
Le principe est simple. Toute l’équipe du CMS, les médecins et les secrétaires médicales, sont salariés de la Commune. Notre centre, habilité en tant que structure de soin auprès de l’Agence Régionale de Santé, encaisse le prix des consultations auprès de la Sécurité Sociale et des Mutuelles. Ces recettes compensent les coûts de fonctionnement.
Ce service permet de répondre aux attentes de la population en matière de services de santé de proximité, avec le tiers-payant généralisé, une amplitude de consultation de plus de 10 heures par jour, des consultations le samedi matin. Il permet aux médecins de se recentrer sur le cœur de leur métier : la pratique médicale. Toutes les tâches administratives sont prises en charge par les secrétaires médicales. L’exercice collectif permet aussi de confronter leur expérience, l’organisation retenue leur permet de préserver leur qualité de vie.
Bien sûr, il existe d’autres solutions pour lutter contre la désertification médicale :
- La suppression du numerus clausus (nombre maximal de médecins formés chaque année). Cela prendra du temps avant de faire sentir ses effets, compte tenu de la durée de formation des médecins. Et puis, si la question du nombre de médecins est centrale, il ne faut pas oublier que leur répartition sur le territoire est déséquilibrée avec des zones sur-dotées.
- Les incitations financières : primes, exonérations de cotisations…. Elles ont été pointées par la Cour des Comptes pour leur inefficacité, en raison de nombreux effets d’aubaine. Et puis réduire la question de l’installation à la seule question financière oublie les préoccupations autour de la qualité de vie.
- L’encadrement de la liberté d’installation. Elle se traduirait par l’interdiction pour les médecins de s’installer dans certaines zones ou l’obligation de s’installer dans les déserts médicaux. Cela occasionnerait forcément des tensions et des conflits.
Il faut partir de la réalité de la situation. Aujourd’hui, c’est fini le médecin de famille qui passait sa vie au travail, que l’on pouvait appeler à toute heure du jour et de la nuit. Aujourd’hui, les médecins veulent concilier leur vie professionnelle avec leur vie de famille, avoir des loisirs, des vacances. Et c’est légitime !
Nous avons trop longtemps fait reposer un service public, la santé de proximité, sur la bonne volonté d’acteurs privés : les médecins libéraux (qui n’ont d’ailleurs de libéraux que le nom puisqu’ils sont payés par la Sécu). Aujourd’hui, il est temps de reconnaître que cela ne fonctionne plus, il faut que la puissance publique reprenne les choses en main.
Pour les jeunes médecins, les centres publics de santé cochent toutes les cases : salariat, travail en équipe, possibilité de faire de la prévention, diversité des activités horaires choisis, pas de tâches administratives et de gestion de locaux. Les freins à l’installation dans un territoire rural (solitude, horaires interminables, nécessité d’investir dans du matériel et des locaux…) sont levés !
Il faut donc créer un service public de santé de proximité, qui s’appuie sur un maillage territorial de centres de santé. C’est que propose L’Avenir en commun.
Les 10 et 24 avril, voter pour L’Avenir en commun, c’est voter pour la fin des déserts médicaux !
Pour finir, un petit bonus sans rapport avec l’article (si ce n’est le titre !)
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CHEF DE CLAN
Le Président-candidat Macron a dévoilé son programme. Plus de 4h de monologue… De quoi faire passer Fidel Castro pour un taiseux !
Dans quel but ? Au-delà du bla-bla habituel et des formules creuses : la retraite à 65 ans, le RSA contre 20h d’activité, les enseignants déconsidérés, la baisse des impôts pour les plus riches et les grandes entreprises…
J’avoue avoir eu du mal à comprendre sa logique. Un candidat à l’élection présidentielle n’est-il pas censé proposer un programme pour l’intérêt général, pour améliorer la situation du plus grand nombre ?
Même Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient au moins fait semblant de se conformer à cette évidence ! Nicolas Sarkozy avec son « travailler plus pour gagner plus » qui devait permettre aux ouvriers d’améliorer leurs fins de mois. François Hollande avec son « mon ennemi, c’est la finance » qui le positionnait du côté des « 99% » face aux « 1% ».
Emmanuel Macron ne prend même pas cette peine ! Mépris, suffisance, excès de confiance…ou peut-être les trois à la fois ? Toujours est-il qu’il propose d’emblée un programme pour sa clientèle, son clan : les classes dites « supérieures » et les retraités aisés. Il se voulait chef de guerre, il n’est qu’un chef de clan.
La retraite à 65 ans ? Pour une certaine partie des retraités (ceux qui vivent bien et qui n’ont pas une vision solidaire de la société), c’est très bien ! Peu leur importe que les autres travaillent plus longtemps et même tant mieux : ils contribueront un peu plus au financement de leur pension !
Le RSA contre 20h d’activité ? Pour les classes supérieures qui voient les bénéficiaires du RSA comme des profiteurs payés avec leurs impôts, c’est une bonne chose de les stigmatiser en les obligeant à « pointer » ou d’en faire une forme de domesticité moderne. Car, soit les activités en question sont utiles, et il faudrait les rémunérer au minimum au niveau du SMIC et non à 6€ de l’heure. Soit les activités ne sont pas utiles, et cela veut dire que l’on cherche juste à culpabiliser les gens.
Les enseignants ? Pour eux, les enseignants sont des fainéants, toujours en vacances, en maladie ou en grève. Leur mettre la pression ne leur pose donc aucun problème, au contraire !
Les baisses d’impôt ? Elles leur permettent de conserver une plus grande partie de ce qu’ils considèrent comme le fruit de leur seul mérite. Ils oublient que leur réussite est en grande partie due aux investissements collectifs.
En définitive, Emmanuel Macron compte sur le découragement et l’abstention pour transformer la minorité qui le porte, et à qui il s’adresse exclusivement, en une majorité par défaut.
Ne lui faisons pas ce cadeau ! 5 années de plus, ce serait 5 années de trop !
Nous ne ferons pas changer d’avis son clan. En revanche, nous pouvons voter et faire voter massivement pour un programme qui met au centre l’intérêt général humain, le bien commun, la justice sociale :
L’Avenir en commun, le programme de l’Union populaire porté par Jean-Luc Mélenchon !
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L’ÉCONOMIE FRANÇAISE N’A PAS LA PATATE
La France est le premier exportateur mondial de pommes de terre, mais le pays est gravement déficitaire en chips et en flocons de purée ! (Lu dans Le Monde Diplomatique de mars 2022)
Exporter des matières premières et importer des produits manufacturés, c’est le propre des déséquilibres économiques des pays en voie de développement
En 2021, la France accuse un déficit commercial de 84,7 milliards d’euros, un record historique, du fait notamment de la hausse des importations en énergie et en produits manufacturés. Nous avons un problème de compétitivité !
La cause est évidente : les salariés français sont des fainéants, trop payés, pas assez productifs… Sauf que…les statistiques prouvent l’inverse.
En réalité, le problème de compétitivité est dû à des choix faits dans les années 1980-1990. Des choix faits par les énarques des ministères et les « grands patrons », souvent issus des mêmes écoles. Leur discours, c’était : « L’industrie, c’est fini. Maintenant, c’est les services et la finance. »
Nous souhaitons être très bientôt une entreprise sans usines (…). Il n’y aura pas de drames sociaux
M. Serge Tchuruk, patron d’Alcatel, louant la sous-traitance, à Londres, le 26 juin 2001. Deux ans plus tard, le groupe français ne compte plus que 58 000 salariés et 30 sites industriels, contre respectivement 150 000 et 120 avant. En 2015, Alcatel est racheté par Nokia.Résultat ? Désindustrialisation, tertiarisation, poids croissant de la consommation, de l’immobilier, des loisirs et du tourisme.
Dans leur livre « La France sous nos yeux », Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely, donnent de nombreux exemples concrets de la transformation des villes françaises.
Ainsi, Fécamp qui était un port de pêche, est devenu un port de plaisance, où l’hôtellerie et le tourisme ont remplacé les pêcheries et les ateliers de transformation du poisson.
La Ciotat, fleuron des chantiers navals industriels s’est tournée vers l’immobilier et « l’art de vivre ». Le centre d’apprentissage Louis-Benet qui formait les futurs ouvriers qualifiés du chantier naval s’est tourné vers les filières typiques de l’économie des services : coiffure, vente et même le toilettage canin (« une spécialité unique dans le sud de la France » !).
On pourrait multiplier les exemples de ces villes où les entrepôts logistiques ont remplacé les usines, où les plus gros employeurs sont désormais l’hypermarché, l’hôpital ou la mairie.
La crise sanitaire nous l’a rappelé : un pays qui ne produit pas assez ne maîtrise pas son destin !
Bien sûr, l’objectif n’est pas de viser l’autarcie mais il est nécessaire de viser l’autosuffisance dans certains domaines : l’énergie, l’alimentation, les médicaments… et d’autres productions dont il faudrait discuter filière par filière.
Mais le pilotage de cette réindustrialisation ne doit pas être laissé au marché. Cela ne doit pas être un prétexte à poursuivre les politiques néolibérales « d’attractivité » menées depuis 2017 : baisse des impôts sur les sociétés, baisse des cotisations sociales, affaiblissement du droit du travail, …
Au contraire, il faut une planification par l’Etat. Même le président du Medef le dit !
Je pense que l’État n’est pas illégitime à planifier, au sens non pas de “faire à la place de”, mais de celui de prévoir.
Geoffroy Roux de Bézieux, L’intendance suivra ! De Gaulle et l’économie, Robert Laffont, 2021.C’est ce que propose l’Avenir en commun !
- Instaurer un protectionnisme écologique et solidaire pour produire en France et assurer notre indépendance
- Investir pour lancer la bifurcation de notre économie
- Organiser le 100% d’énergies renouvelables en 2050 et la rénovation énergétique
- Souveraineté alimentaire et révolution agricole : pour une agriculture écologique et paysanne
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L’AVENIR EN COMMUN : GOUVERNER PAR LES BESOINS
Depuis des décennies, nous vivons sous la domination de la « politique de l’offre ». Il faudrait supprimer toutes les contraintes qui entravent les entreprises et leur permettre de faire un maximum de profit. Le libre jeu des marchés garantirait ensuite le plein emploi et le bien-être de tous.
On peut résumer ainsi cette théorie : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’après-demain. »
Bon… nous sommes après-demain ! Où sont les emplois ?
Non seulement le chômage est massif, mais les services essentiels sont marchandisés, les hommes, les animaux et l’environnement sont sur-exploités.
Nous ne pouvons plus nous satisfaire d’un système qui crée des inégalités, de la souffrance et du malheur. Il faut une rupture. Le programme « L’Avenir en commun », c’est l’insoumission face à l’ordre actuel du monde.
Sa logique, c’est de partir des besoins : une vie digne pour tous, des services publics de qualité accessibles à tous, la préservation de notre environnement.
Il faut remettre l’économie au service de nos besoins et de nos vies en créant un véritable « choc de demande » par la consommation populaire et par l’investissement dans la bifurcation écologique.
Là où d’autres égrènent des promesses parfois fantaisistes, dérisoires ou opportunistes, « L’Avenir en commun » est un programme global et cohérent, associé à un chiffrage précis permettant un équilibre financier sur le long terme.
Très concrètement, le choc de demande repose sur trois piliers :
- Investir dans la bifurcation écologique et les services publics : 100% d’énergies renouvelables, relocalisation de productions stratégiques, infrastructures (ponts, barrages, voies ferrées), transport, logement (construction, isolation), réseaux d’eau et assainissement, agriculture biologique nourricière… La planification au service de l’emploi et de la souveraineté
- 1 million d’emploi dans les services publics et la revalorisation des fonctionnaires : hôpitaux, écoles, EHPAD, petite enfance, police, justice…Tout ce qui contribue au progrès social et humain
- Faire circuler la richesse : 100% Sécu, revalorisation du SMIC à 1400 € nets, garantie autonomie pour les plus précaires et les jeunes, gratuité réelle de l’école (fournitures, cantine) et de l’enseignement supérieur…L’unité du peuple passe par la solidarité et la redistribution
Au total, cela représente 250 milliards par an de dépenses supplémentaires. Mais cet argent ne sera ni enterré ni brûlé, il sera réinjecté dans l’économie et contribuera à créer de la richesse et des emplois privés.
Et au final, cela se transformera en ressources nouvelles pour la collectivité sous forme de cotisations et d’impôts. Avec une logique nouvelle qui veut que « les gros payent gros et les petits payent petit », bref une vraie révolution fiscale :
- Pour les particuliers : impôt sur le revenu et CSG progressifs avec barème à 14 tranches, plafonnement du crédit d’impôt emploi à domicile, suppression du quotient conjugal, ISF renforcé, droits de succession sur les plus hauts patrimoines…
- Pour les entreprises : suppression des niches fiscales pour les grands groupes, impôt sur les sociétés plus progressif, impôt universel sur les multinationales, lutte contre la fraude fiscale…
Ce seront ainsi 267 milliards supplémentaires qui rentreront chaque année dans les caisses de l’Etat. Bilan : 17 milliards d’excédents qui contribueront à diminuer le déficit public.
Le quinquennat qui s’achève a contribué à enrichir les plus riches, à fragiliser les plus précaires, à affaiblir les services publics et le tissu productif.
C’est tout l’inverse qui est proposé dans L’Avenir en commun : une amélioration significative de la situation des plus pauvres, la création massive d’emplois (publics et privés) dans les secteurs stratégiques et de la solidarité, la reconquête de notre souveraineté industrielle, énergétique et alimentaire.
La politique, c’est rendre possible ce qui est nécessaire.
Avec l’Avenir en commun, porté par Jean-Luc Mélenchon, un autre monde est possible !
Pour retrouver le chiffrage complet de L’Avenir en commun :
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UN MARTEAU DANS LA TÊTE…
« Quand on a un marteau dans la tête, on voit tous les problèmes en forme de clou », selon la formule parfois attribuée à Albert Einstein.
C’est ce que l’on peut se dire à la lecture des préconisations de la Cour des Comptes dans son rapport annuel : « Le redressement des finances publiques passera inéluctablement par des efforts sans précédent de maîtrise de nos dépenses ». Quelle surprise !
Et c’est du brutal, puisqu’il est question de réduire les dépenses de 9 milliards d’euros par an entre 2023 et 2027 !
Les secteurs identifiés comme prioritaires pour cette réduction vont du « système de retraite » à « l’assurance maladie », en passant par « la politique de l’emploi, les minimas sociaux et la politique du logement ».
Ça donne une idée de la feuille de route d’Emmanuel Macron s’il est réélu… On ne pourra pas dire que l’on ne savait pas…
Bizarrement, à aucun moment la Cour des Comptes ne remet en cause les baisses d’impôts (impôts sur les sociétés, ISF, « flat-tax » sur les revenus du capital…) ni les différents « crédits » accordés aux grandes entreprises sans contrepartie (crédit impôt compétitivité emploi, crédit impôt-recherche…) qui ont fait la preuve de leur inefficacité.
C’est toujours le même mécanisme : baisse des impôts pour les plus riches et les grandes entreprises => déficit => baisse des dépenses de solidarité qui bénéficient au plus grand nombre et garantissent la cohésion sociale
Il faut mettre un terme à cette spirale infernale, revenir à une fiscalité plus juste, donc progressive, sur les revenus et le capital.
Il faut faire la révolution fiscale, avec un principe simple : plus on gagne d’argent, plus on contribue au bien public !
- Rendre l’impôt sur le revenu plus progressif avec un barème à 14 tranches contre 5 aujourd’hui
- Refonder l’impôt sur les sociétés pour établir l’égalité devant l’impôt entre PME et grands groupes, instaurer un barème progressif en fonction des bénéfices réalisés et selon leur usage et favoriser l’investissement plutôt que la distribution de dividendes
- Augmenter les droits de succession sur les plus hauts patrimoines en comptabilisant l’ensemble des dons et héritages reçus tout au long de la vie et créer un héritage maximal de 12 millions d’euros (soit 100 fois le patrimoine net médian)
- Réduire la TVA sur les produits de première nécessité et réinstaurer une « TVA grand luxe » pour la financer
Et bien d’autres mesures à retrouver sur l’Avenir en commun !
Les impôts sont le prix à payer pour une société civilisée. Trop de citoyens veulent la civilisation au rabais.
Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor sous la présidence de Roosevelt -
DEBOUT LES FEMMES !
C’est aujourd’hui la « Journée internationale des femmes ». Officialisée par les Nations-Unies en 1977, elle trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.
A ceux qui ont tendance à vouloir la transformer en une Saint-Valentin ou une Fête de Mères « bis », à grands renforts de salons « bien-être » et autres évènements mercantiles qui mettraient à l’honneur un soi-disant idéal féminin (accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums), il convient de rappeler qu’il s’agit d’une journée de lutte pour les droits des Femmes. Parce que non, les femmes ne veulent pas des fleurs, mais les mêmes droits que les hommes ! Parce que ça concerne toutes les femmes, quelles qu’elles soient, dans leur diversité plurielle !
Les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc ont mis sur le devant de la scène médiatique les violences sexuelles, le harcèlement subi par de nombreuses femmes à travers le monde.
Mais les violences faites aux femmes sont aussi économiques et sociales. Un récent rapport de l’Organisation internationale du travail mettait en lumière que ces dernières continuent d’être payées approximativement 20% de moins que les hommes, à compétences égales, voire supérieures.
C’est d’autant plus problématique qu’en France les femmes ont massivement investi le monde du travail depuis 50 ans. En 1970, 50% des femmes entre 25 et 59 ans étaient actives (95% des hommes), contre près de 85% aujourd’hui (92% des hommes). Les femmes « au foyer » sont désormais très minoritaires.
Affiche de la propagande du régime de Vichy en 1942 Le mouvement des « gilets jaunes » a révélé au grand jour celles qui étaient jusqu’alors « invisibles » : caissières, femmes de ménages, aides-soignantes, agents de service hospitalier, aides médico-psychologiques, assistantes de vie scolaire, aides à domicile…qui marnent tous les jours pour des salaires de misère (environ 800 € en moyenne). Sans oublier les infirmières qui, bien que faisant partie de la classe moyenne, sont aussi confrontées à la maltraitance institutionnelle.
Nous avons alors découvert que les classes populaires étaient majoritairement féminines. Aujourd’hui, les femmes représentent 52% des ouvriers et des employés, contre moins de 40% en 1970. Et c’est sans doute une des plus importantes transformations de la société française de ces 50 dernières années.
Ce nouveau prolétariat féminin subit une précarité beaucoup plus importante que les hommes : chômage, temps partiel, horaires découpés, petits salaires… Précarité aggravée par le fait que ce sont majoritairement les femmes qui se retrouvent seules avec leurs enfants pour assumer le quotidien.
Pourtant ces femmes sont les travailleuses de services essentiels qui forment la colonne vertébrale de la société, qui produisent l’infrastructure commune à l’école, à l’hôpital, dans les maisons de retraite ou à domicile, qui s’occupent de nos enfants, de nos aînés, des handicapés…
Alors, comme le dit François Ruffin :
Pas de présidentielle sans les essentielles !
Les principales mesure de de l’Avenir en commun pour répondre à la précarité des essentielles Bonus : Toutes les mesures sur l’égalité femmes-hommes dans l’Avenir en commun et le livret thématique « Égalité femmes-hommes«
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L’IMPASSE
Le Président Macron nous a écrit pour nous faire part de sa candidature. Une fois la surprise passée (on ne s’y attendait pas du tout !), intéressons-nous à ce qu’il nous dit.
Au-delà des propos convenus, des enfoncements de portes ouvertes et des circonvolutions ampoulées, que nous propose-t-il ? Tout simplement de persister dans l’erreur de ces cinq dernières années.
D’après lui « le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans ». Pourtant il y a toujours plus de 5 millions d’inscrits à Pôle Emploi. La baisse du taux officiel s’accompagne d’une montée de la précarité et des petits boulots, ce que l’on appelle pudiquement le « halo du chômage ».
« Notre industrie a pour la première fois recréé des emplois », alors même que les annonces de fermetures d’usines s’enchaînent, comme par exemple la SAM à Decazeville. Le niveau record de notre déficit commercial industriel est le reflet de ces difficultés.
Il se félicite d’avoir « baissé les impôts de manière inédite », mais ces baisses d’impôts ont été majoritairement destinées aux plus riches (ISF, flat tax et même la taxe d’habitation), alors que la hausse de la CSG et la baisse des APL ont frappé de plein fouet les plus fragiles.
Effectivement, tout cela a permis à « nombre de nos compatriotes de vivre mieux »… Mais sûrement pas les 9 millions de pauvres, les 4 millions de mal-logés, les 12 millions en précarité énergétique. En revanche, les 1% les plus riches ont, eux, bien profité de la hausse du pouvoir d’achat ! Merci Macron !
Depuis 2018, les 1% les plus riches ont gagné 3500 € de plus par mois.
Depuis 2018, les 1% les plus pauvres ont gagné…0 €Malgré l’échec de son idéologie libérale, Emmanuel Macron nous propose bel et bien de persister dans l’erreur. Ne nous y trompons pas, lorsqu’il parle de « travailler plus », il ne s’agit pas de réduire le temps de travail pour travailler tous et travailler mieux. Non, il s’agit bien des habituelles rengaines libérales : défiscalisation des heures supplémentaires, recul de l’âge de la retraite… Faire travailler plus ceux qui ont déjà un boulot et transformer de jeunes retraités en vieux chômeurs !
Persister dans l’erreur c’est aussi « poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production ». C’est la fameuse « baisse des charges » qui doit nous permettre de faire baisser le coût du travail. Mais n’oublions pas que le coût du travail, c’est aussi le revenu des salariés que ce soit le salaire direct ou la protection sociale. Baisser les charges revient à nous affaiblir individuellement et collectivement.
Oui, nous avons un problème de compétitivité en France ! Mais ce n’est pas parce que les français sont des fainéants qu’il faudrait faire travailler plus, ou parce qu’ils sont trop payés. Cela vient des choix des « premiers de cordées » qui ont décrété dans les années 1980 que l’industrie c’était dépassé et qu’il fallait se tourner vers les services et la finance. Contrairement à l’Allemagne par exemple, qui a su préserver un tissu industriel, notamment parce que les salariés ont plus de pouvoirs dans les conseils d’administration !
« Cette élection présidentielle déterminera les directions que le pays se donne à lui-même pour les cinq années à venir et bien au-delà. »
Voter pour Emmanuel Macron c’est prendre la direction de l’impasse ! (Lire à ce sujet l’excellent livre de Guillaume Duval).
Il est temps de faire un virage à 180° et de prendre la direction de l’Avenir en commun !
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RÉFLÉCHIR…
« Je n’aime pas qu’on dise que Poutine est un monstre, ça nous empêche de réfléchir ».
Cette phrase est attribuée à Hubert Védrine, ancien Ministre des Affaires étrangères. Je n’ai pas retrouvé la source, mais peu importe. Je pense qu’elle est juste.
Réfléchir… Est-ce vraiment le moment alors que des civils meurent en Ukraine ? Le temps n’est-il pas plutôt à l’action, à faire la guerre à Poutine ? Tant il est vrai que nous ne pouvons qu’être solidaires des ukrainiens qui défendent leur pays, comme nous l’avons fait nous-mêmes par le passé.
Réfléchir… C’est pourtant nécessaire pour se prémunir du prêt-à-penser des va-t-en-guerre. Pour mesurer les conséquences d’une entrée en guerre, ou d’une « co-belligérance », face à l’une des armées les plus puissantes du monde. D’autant plus que le conflit pourrait se terminer en guerre nucléaire. Alors que les Etats-Unis ont clairement dit qu’ils n’interviendraient pas militairement, les armées européennes ont-elles la capacité d’affronter seules la Russie ?
Réfléchir… Ça permet de ne pas jouer aux apprentis sorciers de la diplomatie. Surtout quand on ne maîtrise pas les conséquences de ses coups de mentons… Quand Bruno Lemaire menace de « guerre économique totale » la Russie, il est obligé de rétropédaler piteusement dès que l’ex-président russe Medvedev lui fait remarquer que la guerre « économique » peut se transformer en guerre « réelle »…
Réfléchir… C’est aussi, en démocratie, se méfier des décisions politiques prises dans la précipitation. Ainsi Charles Michel, Ursula Von der Leyen se font félicités de la création de l’Europe de la défense et de la livraison d’armes de guerre à l’Ukraine. Quelle est la légitimité de ces décisions ? Les élus des peuples se sont-ils prononcés ? Est-ce vraiment cela que nous voulons ? Ces décisions vont à l’encontre de la désescalade affichée. D’ailleurs les bulgares et les polonais se sont déjà opposés à la livraison d’avions à l’Ukraine.
Réfléchir… Ça peut passer pour de la froideur ou de la lâcheté alors que nous sommes forcément émus par le sort des ukrainiens. Mais, pour citer une nouvelle fois Hubert Védrine : « on n’entre pas en guerre pas comme ça, parce qu’on est ému ou bouleversé ». L’action politique ne doit pas se fonder sur l’instant, sur l’émotion mais sur la capacité à trouver des solutions tenables sur le long terme, tout en visant le cessez-le-feu le plus rapidement possible.
Réfléchir… C’est passer outre nos réactions de dégoût face à Poutine et accepter qu’il faille négocier avec lui, même si dans un monde rêvé on préfèrerait lui casser la gueule… En tout il faut le forcer à négocier en l’attaquant là où ça fait mal : le portefeuille. Le sien et celui des oligarques qui l’entourent. Tout le monde le reconnait, nous ne sommes pas en guerre contre le peuple russe mais contre le régime autocratique à la tête du pays. Et rien ne serait pire que des sanctions à l’encontre de la Russie soient vécues par le peuple russe comme le Traité de Versailles par les allemands…
Réfléchir… C’est construire une solution de paix négociée entre toutes les parties pour concilier au mieux les intérêts de chacun. Et faire cesser au plus vite l’horreur des combats.
La France doit pleinement jouer son rôle dans ce processus, tout en préservant son indépendance et ses intérêts, qui ne sont pas systématiquement alignés avec ceux des Etats-Unis et de l’OTAN.
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L’AVENIR EN COMMUN
Cette année, nous aurons à aborder une échéance importante pour notre démocratie : l’élection présidentielle des 10 et 24 avril.
Ce scrutin décidera des grandes orientations politiques de notre pays pour les cinq prochaines années, avec des impacts importants sur nos vies, celle de nos enfants et sur notre avenir collectif.
En tant que Maire, j’ai la possibilité de présenter (ou « parrainer ») un candidat à cette élection. Les enjeux sont trop importants pour rester spectateur et faire le choix confortable « de ne pas faire de politique ».
J’ai donc fait le choix de présenter la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Comme beaucoup, je ne crois pas à la femme ou à l’homme providentiel. Mais je tiens à ce que les idées auxquelles je crois soient représentées et défendues lors de cette élection.
Aussi, j’ai fondé essentiellement mon choix sur le programme porté par le candidat : « L’Avenir en commun », qui a réuni 7 millions de voix en 2017.
https://laec.fr/sommaire Extension du domaine des services publics (éducation, santé, transport, énergie…), justice fiscale, planification écologique, réindustrialisation, reconquête agricole, souveraineté alimentaire, réduction du temps de travail, augmentation des salaires et des minima sociaux, emploi pour tous, réaffirmation des communes comme piliers de la démocratie… C’est le projet qui permettra, à mon sens, d’améliorer les conditions de vie du plus grand nombre d’entre nous.
Au fil de ce blog, je m’efforcerai d’en présenter les principales mesures et d’expliquer pourquoi je pense qu’elles vont dans le bon sens.
Je ne veux pas me résigner à un monde où la concurrence de tous contre tous devient la norme, un monde où la gestion comptable et technocratique remplace la volonté politique, un monde où l’écologie serait le prétexte à pénaliser les plus fragiles, un monde où l’on recherche des boucs-émissaires plutôt que des solutions concrètes !
Nous avons une réelle opportunité de tourner la page d’un système à bout de souffle, de reprendre en main notre destin, de construire une société fondée sur l’intérêt général et le progrès humain… Ne la laissons pas passer !
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DERNIER DE CORDÉE
Pourquoi nommer ce blog « Dernier de cordée » ?
Bien évidemment en réponse à l’expression d’Emmanuel Macron sur les « premiers de cordées ». « Ceux qui réussissent » et qui sont censés nous tirer vers le haut. Mais qui, bien souvent, préfèrent s’affranchir de la solidarité nationale, préférant communier avec les élites mondialisées.
Mais n’oublions pas l’essentiel : les « premiers de cordées » n’existeraient pas sans nous, les « derniers de cordées », qui, on l’a vu pendant la crise sanitaire, sont quotidiennement les « premiers de corvée», ceux grâce auxquels la vie de tous les jours est possible pour tout le monde.
« Dernier de cordée », c’est aussi un clin d’œil au jeune homme que j’étais il y a…30 ans (putain…30 ans 🙂 ). A l’époque je faisais mes études dans ce qu’il est convenu d’appeler une « grande école », en l’occurrence l’École des Mines de Paris, vénérable institution créée par Napoléon, séparée du Sénat par le Jardin du Luxembourg.
J’y ai côtoyé beaucoup de « fils et filles de », rejetons de cadres dirigeants de grandes entreprises, de familles de la grande bourgeoisie parisienne ou de notables de province. Ils avaient déjà souvent la morne assurance de celles et ceux qui sont habitués à vivre du « bon côté du manche ».
J’avais bien conscience de ne pas faire partie du même monde. Issu d’une famille de la classe moyenne (papa enseignant et maman mère au foyer), je n’avais pas les « codes ». Pourtant je rêvais quand même de devenir un « premier de cordée » !
Mon objectif : intégrer un grand cabinet de conseil anglo-saxon (McKinsey, Boston Consulting Group…) pour faire du « downsizing », de l’optimisation de processus… Bref permettre aux grandes entreprises de gagner plus d’argent !
J’ai fait heureusement d’autres choix qui m’ont finalement conduit à devenir consultant indépendant pendant plus 20 ans auprès de PME dans l’Aveyron. Ce choix était le bon : il m’a permis d’être sur le terrain, de côtoyer la réalité des ateliers et des chantiers, de comprendre les difficultés des ouvriers, mais aussi parfois les angoisses de patrons devant un carnet de commande vide…
En 2014, je suis devenu maire de Capestang. Grâce à ce mandat, j’ai découvert ma vraie nature : servir l’intérêt général. Je dirais même que j’ai trouvé en cela un sens à ma vie, et cela ça n’a pas de prix, mais une valeur inestimable.
Tout au long de ces années, j’ai acquis la conviction qu’il faut changer de modèle. En finir avec cet économisme froid qui conduit à l’épuisement des hommes et de la planète au bénéfice de quelques-uns. En finir avec ce progressisme de pacotille qui confond ouverture des marchés avec ouverture aux autres, amitié entre les peuples avec concurrence libre et non faussée
Le vrai progrès est solidaire, le vrai progrès est humain. Nous devons agir pour une société où la coopération prendra enfin le pas sur la compétition de tous contre tous.
Dans 50 jours environ, nous aurons à faire un choix : celui du Président de la République. Quoiqu’on en dise, ce choix impactera nos vies.
Et aujourd’hui, si l’on s’en tient aux sondages voilà la perspective qui, pour l’instant, s’offre à nous :
- Emmanuel Macron : l’autoritarisme technocratique, l’autosatisfaction permanente, la grandiloquence pour masquer la vacuité… Il croit repasser tous les jours son oral de l’ENA en régurgitant la bouillie libérale dont on l’a gavé. Cela fait pourtant trente ans que ces politiques ont fait la preuve de leur inefficacité. Aller plus loin dans cette direction serait tout simplement suicidaire.
- Marine Le Pen : gérante de l’entreprise familiale, elle n’a aucune boussole. D’abord libérale, puis « sociale ». Dépassée par Zemmour sur sa droite, elle ne sait plus où elle habite…
- Valérie Pécresse : elle nous ressort toutes les vieilleries de la droite la plus rance : le karcher, travailler plus pour gagner plus, baisse des charges… Elle est vide, inexistante. C’est Fillon sans les sourcils.
- Eric Zemmour : c’est le libéralisme et la matraque. Sa prétendue « culture » lui permet d’enrober des considérations dignes du café du commerce. Mais au final, il ne propose rien sinon sa haine de l’autre.
Je refuse cette fatalité et par ce blog, je veux contribuer modestement à diffuser les idées auxquelles je crois profondément et qui vont à l’exact encontre de ce triste quarteron !
Selon la formule de Jean Jaurès, « le courage, c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. »