DEBOUT LES FEMMES !

C’est aujourd’hui la « Journée internationale des femmes ». Officialisée par les Nations-Unies en 1977, elle trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

A ceux qui ont tendance à vouloir la transformer en une Saint-Valentin ou une Fête de Mères « bis », à grands renforts de salons « bien-être » et autres évènements mercantiles qui mettraient à l’honneur un soi-disant idéal féminin (accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums), il convient de rappeler qu’il s’agit d’une journée de lutte pour les droits des Femmes. Parce que non, les femmes ne veulent pas des fleurs, mais les mêmes droits que les hommes ! Parce que ça concerne toutes les femmes, quelles qu’elles soient, dans leur diversité plurielle !

Les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc ont mis sur le devant de la scène médiatique les violences sexuelles, le harcèlement subi par de nombreuses femmes à travers le monde.

Mais les violences faites aux femmes sont aussi économiques et sociales. Un récent rapport de l’Organisation internationale du travail mettait en lumière que ces dernières continuent d’être payées approximativement 20% de moins que les hommes, à compétences égales, voire supérieures.

C’est d’autant plus problématique qu’en France les femmes ont massivement investi le monde du travail depuis 50 ans. En 1970, 50% des femmes entre 25 et 59 ans étaient actives (95% des hommes), contre près de 85% aujourd’hui (92% des hommes). Les femmes « au foyer » sont désormais très minoritaires.

Affiche de la propagande du régime de Vichy en 1942

Le mouvement des « gilets jaunes » a révélé au grand jour celles qui étaient jusqu’alors « invisibles » : caissières, femmes de ménages, aides-soignantes, agents de service hospitalier, aides médico-psychologiques, assistantes de vie scolaire, aides à domicile…qui marnent tous les jours pour des salaires de misère (environ 800 € en moyenne). Sans oublier les infirmières qui, bien que faisant partie de la classe moyenne, sont aussi confrontées à la maltraitance institutionnelle.

Nous avons alors découvert que les classes populaires étaient majoritairement féminines. Aujourd’hui, les femmes représentent 52% des ouvriers et des employés, contre moins de 40% en 1970. Et c’est sans doute une des plus importantes transformations de la société française de ces 50 dernières années.

Ce nouveau prolétariat féminin subit une précarité beaucoup plus importante que les hommes : chômage, temps partiel, horaires découpés, petits salaires… Précarité aggravée par le fait que ce sont majoritairement les femmes qui se retrouvent seules avec leurs enfants pour assumer le quotidien.

Pourtant ces femmes sont les travailleuses de services essentiels qui forment la colonne vertébrale de la société, qui produisent l’infrastructure commune à l’école, à l’hôpital, dans les maisons de retraite ou à domicile, qui s’occupent de nos enfants, de nos aînés, des handicapés…

Alors, comme le dit François Ruffin :

Pas de présidentielle sans les essentielles ! 

Bonus : Toutes les mesures sur l’égalité femmes-hommes dans l’Avenir en commun et le livret thématique « Égalité femmes-hommes« 

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